Fontaine, de Marcel Duchamp et Pinoncelli, 2003. Porcelaine et peinture noire. Inscriptions : R.MUTT / 1917. Pinoncelli / 1993. Marcel Duchamp. et Pinoncelli, 1917-1993. M.O.M.A.C. de Nice. L’œuvre de Duchamp et Pinoncelli est enfin présentée dans un musée.



Fountain


Que Mr Mutt ait fabriqué ou non la fontaine de ses propres mains n’a aucune importance. Il l’a CHOISIE. Il a pris un objet de la vie quotidienne, l’a installé en faisant oublier son caractère utilitaire par un nouveau titre et un nouveau point de vue -- et il a créé une conception nouvelle de cet objet.
Marcel Duchamp, The Blind Man

La revue The blind man n'a eu que deux numéro. "The only works of art America has given are her plumbing and her bridges" semble la répétition de la phrase prêtée à Pierre-Joseph Zimmerman en 1842 pour refuser l'entrée de Gottschalk au Conservatoire de Paris : "L'Amérique ne sait produire que des machines à vapeur".

 


Acheté chez le fabricant J. L Mott, le premier urinoir utilisé par Duchamp est exposé à New York dans la galerie d'Alfred Stieglitz en 1917. L'objet est couché, perdant ainsi sa fonctionnalité pour accéder au statut d'œuvre. Il est perdu peu après, et la photographie de Stieglitz est la seule trace qui subsiste de cette œuvre avec de rares photographies prises dans l'atelier de Duchamp.



L’œuvre originale photographiée en 1917




S'il présente l'œuvre, Marcel Duchamp ne s'en prétend pas l'auteur. Ce serait une de ses amies qui aurait envoyé l'urinoir pour l'exposition de la Society of independants artists de New-York, un salon sans jury où n'importe quelle œuvre pouvait être exposée... à condition d'être considérée comme telle. Ce ne fut pas le cas de l'urinoir qui fut oublié dans un couloir tant peu de gens étaient alors à même de percevoir sa dimension artistique.


Les indépendants sont ouverts ici avec gros succès. Une de mes amies sous un pseudonyme masculin, Richard Mutt, avait envoyé une pissotière en porcelaine comme sculpture. Ce n’était pas du tout indécent, aucune raison pour la refuser. Le comité a décidé de refuser d’exposer cette chose. J’ai donné ma démission et c’est un potin qui aura valeur dans New York. J’avais envie de faire une exposition spéciale des refusés aux Indépendants. Mais ce serait un pléonasme ! Et la pissotière aurait été « lonely » à bientôt affect.
11 avril 1917, lettre de M. Duchamp à sa sœur


Mais Fountain fut perdu peu de temps après son exposition. Peut-être un amateur chanceux le découvrira-t-il dans une brocante.
A partir des années 50', à l'occasion de rétrospectives, Duchamp autorisa la création de répliques de Fountain qu'il signa et data R. Mutt 1917 comme il l'avait fait pour l'original. Le modèle de 1917 n'étant plus produit, on se contenta dans un premier temps d'acheter d'autres modèles dans les magasins.
  
Cependant, collectionneurs et conservateurs, désireux d'exposer une icône de l'art contemporain et férus d'authenticité, entreprirent de faire réaliser des urinoirs d'après le modèle photographié en 1917, reproductions qui furent elles aussi datées et signées R. Mutt 1917 par le complaisant Duchamp.

C'est l'une de ces répliques officielles qui fut achetée en 1986 par le Centre Pompidou, pour la somme d’un million trois cent mille francs (263455 euros).



Fontaine, de Marcel Duchamp, 1917-1964. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. Inscriptions : S.D. : R.MUTT / 1917. S.D.R. : Marcel Duchamp. 1964. Cette réplique, exécutée d'après la photographie de l'original prise en 1917 par Alfred Stieglitz, et réalisée sous la direction de Marcel Duchamp en 1964 par la Galerie Schwarz de Milan, en constitue la 3e version. CNAC, Paris.

 
Puisqu'on était passé d'un objet industriel élevé au rang d'œuvre d'art par le seul fait d'avoir été choisi par un artiste à une reproduction à l'identique et en de rares exemplaires d'une œuvre disparue, l'objet présenté reprenait l'antique statut d'œuvre unique, sacrée, sortie des mains d'un artiste inspiré des muses... tout en se prétendant exemplaire lambda d'un modèle tiré à la chaîne.

Le fétichisme ne s'arrête pas là, puisqu'il existe une foule de répliques ou semi répliques de tailles variables qui vont de la porcelaine au papier mâché en passant par la terre cuite, sans oublier les plans des répliques paraphés par le maître, que les professionnels cataloguent et recensent consciencieusement dès qu'elles entretiennent le moindre rapport avec Marcel Duchamp. Ainsi l'idée originelle réactualisa-t-elle le culte des reliques où les prépuces de Notre Seigneur Jésus Christ étaient pieusement présentés dans de coûteux reliquaires et où la sainteté s'étendait des saints à leurs ossements, aux linges qu'ils ont portés et jusqu'à leur représentation devant laquelle se prosternait le croyant.



Fontaine, de Marcel Duchamp, 1917-1964. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. Inscriptions : S.D. : R.MUTT / 1917. S.D.R. : Marcel Duchamp. 1964. Cette réplique, exécutée d'après la photographie de l'original prise en 1917 par Alfred Stieglitz, et réalisée sous la direction de Marcel Duchamp en 1964 par la Galerie Schwarz de Milan, en constitue la 6e version. National Museum of Modern Art, Kyoto.



Pinoncelli


En 1993, l'artiste Pinoncelli urine dans l'urinoir de Duchamp et lui donne un coup de marteau. La miction a ramené l'objet à son état originel d'ustensile sanitaire avant que le coup de marteau ne lui confère à nouveau un statut d’œuvre d'art, mais œuvre cette fois co-réalisée par les deux artistes. C'est en gros l'interprétation que Pinoncelli donne de son geste, interprétation avec laquelle les juristes devront se débrouiller.

L'urine a refait de l'urinoir une simple pissotière. Pinoncelli


Il n'appartient pas aux juges de décider de ce qui est de l'art et de ce qui n'en est pas. Ils doivent donc s'en tenir à la définition du droit éclairée par la jurisprudence : une œuvre d'art, pour être protégée, doit être originale et refléter la personnalité de l'auteur, deux qualités que personne ne peut voir dans un objet industriel, même reproduit.
Pinoncelli est donc condamné pour dégradation d'un objet d'utilité publique (l'utilité tenant ici dans le fait qu'il était exposé, comme, placé dans un endroit plus habituel pour ce type d'objet, son utilité aurait tenu à sa fonction sanitaire).

Cette condamnation n'est évidemment pas du goût du Musée et de son assureur. Estimant que l’œuvre a perdu 60% de sa valeur, ils réclament cette somme en sus des 16 336 F (3424,18 euros) de la restauration.

Le raisonnement juridique prend alors une tournure qui lui permet de figurer dans les annales : puisque Pinoncelli entend, par son coup de marteau achever l’œuvre de Duchamp, il ne peut sérieusement nier sa valeur artistique et donc son prix. 

Si uriner dans un urinoir peut rendre l'objet exposé comme une œuvre d'art à son usage premier, nul ne peut prétendre qu'une pissotière s'utilise à coups de marteau. TGI Tarascon, 20 novembre 1998


Pour que soit reconnu le caractère artistique de son acte, le Tribunal se dit contraint de le condamner à verser des dommages et intérêts à l’État :

Ainsi seulement peut prendre tout son sens la revendication de Pinoncelli de voir son geste artistique faire corps avec l’œuvre de Duchamp. TGI Tarascon, 20 novembre 1998


Fontaine, dite "Deuxième version", de Marcel Duchamp, 1917-1950, New-York. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. Inscriptions : R.MUTT / 1917. Ce modèle, lui aussi acheté dans le commerce, est différent de l'original de 1917. On remarquera pourtant que l'idée reste identique. Dans l’exposition de 1950, cette réplique fut exposée accrochée à un mur dans sa position fonctionnelle et très bas, afin, dit Duchamp, que des enfants puissent l’utiliser. Philadelphia Art Museum.


En 2006, lors d'une exposition Dada qui présente l'urinoir, Pinoncelli écrit dada sur l'objet puis le frappe de nouveau d'un coup de marteau.
Cette fois, l'artiste se déclare outré qu'on ait "restauré" une œuvre dont il était devenu le co-auteur et que son nom ne soit pas associé à celui de Duchamp. 

En restaurant l'urinoir, le Centre Pompidou a contrevenu au droit moral de Pinoncelli. Emmanuel Pierrat, avocat de Pierre Pinoncely


Il est condamné, en première instance, à 214 000 euros de dommages et intérêts, et en appel, à 14 352 euros pour frais de restauration, accompagnés de trois mois de prison avec sursis, et mise à l’épreuve, mais le Centre Pompidou se portant partie civile, du civil s'ajoute au pénal. Le coût des réparations est estimé à 14 352 euros et l'avocate du Centre réclame 427 000 euros pour préjudice de dépréciation (15 % de la valeur de l’œuvre, estimée alors à 2,8 millions d’euros).


En 1993, avant mon coup de marteau, l'urinoir était évalué à 450 000 francs (70 000 euros). Après mon acte, on m'a dit qu'il avait perdu de sa valeur, qu'il était déprécié. Maintenant, cette même oeuvre est évaluée à 2,8 millions d'euros. Alors, de quelle dépréciation parle-t-on ?
Pierre Pinoncely intervenant durant le procès


Il est condamné en première instance à trois mois de prison avec sursis, aux frais de restauration et à 200 000 euros pour le préjudice. Il n'écope, en appel, que des trois mois de prison avec sursis, de deux ans de mise à l'épreuve et doit payer les 14 352 euros de frais de restauration.



Fontaine, de Marcel Duchamp, 1917-1964. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. Inscriptions : S.D. : R.MUTT / 1917. S.D.R. : Marcel Duchamp. 1964. Cette réplique, exécutée d'après la photographie de l'original prise en 1917 par Alfred Stieglitz, et réalisée sous la direction de Marcel Duchamp en 1964 par la Galerie Schwarz de Milan, en constitue la 2e version. Tate Modern, Londres.




Au geste qui aura été inaugural de Duchamp puisqu'effectivement il aura engendré la collection qui constitue le propos visible de l'exposition, Pinoncelli substitue ici l'effraction temporelle de son propre geste, un geste qui se veut une tentative d'annulation rétroactive et symbolique de l'histoire.
En effet, rendre l'urinoir à sa fonction "naturelle", le débaptiser de son nom propre (Fountain) et de sa définition conceptuelle (le "Ready-made"), c'est tenter d'effacer à la fois l'événement fondateur et la multiplicité de ses effets après-coup (la "collection" exposée); à la fois effacer Duchamp (comme Rauschenberg aura effacé De Kooning) et effacer le Musée comme son extension.

Figure de l'altérité : Duchamp et son autre, à propos d'un incident de musée, par Miguel Egana, in X, l'oeuvre en procès. Tome 1, Croisements dans l'art, 1996




Pour le droit, l'art a deux caractéristiques. Il doit être original et, pour se distinguer d'une nouveauté brevetable, doit exprimer la personnalité de son auteur.
L'urinoir n'est pas original, puisqu'il est acheté dans un magasin et produit en série ; il n'exprime la personnalité de l'auteur que parce qu'il a été choisi et présenté au public par lui. La création consiste donc uniquement dans ce choix qui aurait tout aussi bien pu se porter sur un autre objet (un séchoir à bouteilles par exemple). Dans cette logique, l'objet ne peut coûter que son prix dans le commerce. Il n'est pas non plus nécessaire de le restaurer s'il est frappé à coups de marteau puisqu'il suffit de s'en procurer un autre.



Porte bouteilles, Marcel Duchamp, 1914. Fer galvanisé. L'original, perdu, avait été acheté au Bazar de l'Hôtel de Ville en 1914. Des répliques ont été réalisées sous la direction de Marcel Duchamp en 1964 par la Galerie Schwarz, Milan. L'une d'elles vient d'être vendue pour une somme inconnue mais sans doute astronomique.



Le Musée fait intervenir une autre dimension, la dimension symbolique, dimension qui, seule, fait de l'objet qu'il détient dans ses collections une œuvre d'art et non un quelconque instrument sanitaire. C'est cette dimension qui aurait été atteinte par l'action de Pinoncelli : cet objet était un pur produit de série acheté dans un magasin, vierge de toute utilisation, et Pinoncelli, en y urinant et en le brisant, l'aurait souillé. Raisonnement absurde si l'on se souvient qu'il ne s'agit pas d'un objet industriel fabriqué en série, mais d'un objet réalisé en treize exemplaires d'après une photo de l'original disparu.



Fontaine, de Marcel Duchamp, 1917-1964. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. Inscriptions : S.D. : R.MUTT / 1917. S.D.R. : Marcel Duchamp. 1964. Cette réplique, exécutée d'après la photographie de l'original prise en 1917 par Alfred Stieglitz, et réalisée sous la direction de Marcel Duchamp en 1964 par la Galerie Schwarz de Milan, en constitue la 4e version



Aussi bouffonne que paraisse son attitude, le musée ne pouvait se comporter autrement. D'abord parce qu'ayant acheté cet ustensile pour une somme qui en dépassait largement la valeur usuelle, il ne pouvait demander le prix d'un urinoir du commerce sans paraître inconséquent. Ensuite parce que les conservateurs se seraient trouvés responsables, non d'une prestigieuse collection dont l'œuvre de Duchamp était un fleuron, mais détaillants de matériel sanitaire.
Imaginons ces personnes, pour la plupart issues de bonnes familles, fières d'exercer une profession respectée, soudain réduites à ne plus s'occuper que d'urinoirs qui seraient des urinoirs, de porte bouteilles qui seraient des porte bouteilles, de restes de pique nique qui seraient des restes de pique nique, de tas de fripes qui seraient des tas de fripes, quand bien même ces éléments resteraient porteur d'une valeur symbolique, puisque cette valeur ne serait plus alors liée qu'au seul discours accompagnant leur exhibition, tout comme le texte d'un livre est indépendant de son support de papier.



Fountain, refaite en 1964, est devenue de facto l'original de cette œuvre si essentielle. La détruire est donc aussi grave que de briser la Pietà de Michel-Ange. Alfred Pacquement, directeur du Musée d'art moderne/Centre de création industrielle. (Le Monde du 20 janvier 2006)


Pinoncelli joue admirablement la partie Duchampienne. Cet objet rendu œuvre par le choix de l'artiste, il le rend à sa sécularité en y pissant, puis le sanctifie à nouveau par son coup de marteau. Il vient s'oppose ainsi au pouvoir que s'est arrogé l'institution muséale. Celle-ci se doit de sévir. Elle réclame à l'arrogant qui lui dispute son privilège une somme grotesque pour qui voit en quoi consiste le travail d'un Duchamp qu'elle semble prendre pour un plombier de luxe.

Si l'affaire Pinoncelli ne peut émouvoir un amateur d'art, elle ne peut que choquer un amateur de musées. C'est en effet la bienséance qui est attaquée ici. Brisant la distance entre le public et l'œuvre, Pinoncelli entend participer à la création, et ceci sans l'aval de l'institution. Or l'institution, le galeriste influent, le critique, sont dotés, dans l'art contemporain, du pouvoir sacramentel conféré aux prêtres dans le domaine religieux : c'est grâce à ce pouvoir que tel urinoir est une œuvre majeure quand les autres demeurent des urinoirs.





Urinoir Aubagne 2 ovoïde 43x28 blanc petit modèle avec bonde et jeu de fixations Réf. 00363900000100. Marque Allia. Céramique. 2013.




Ma Fountain/pissotière partait de l'idée de jouer un exercice sur la question du goût : choisir l'objet qui ait le moins de chance d'être aimé : une pissotière, il y a très peu de gens qui trouvent ça merveilleux ; car, le danger, c'est la délectation artistique. Mais on peut faire avaler n'importe quoi aux gens. M. Duchamp. in Marcel Duchamp : une vie d'artiste de Marc Partouche



Chronologie


1917

Fountain est refusé par les organisateurs du salon de la Society of independants artists de New-York. Il est exposé dans la galerie d'Alfred Stieglitz.


1950

A l'occasion d'une exposition, un nouvel urinoir est acheté, signé R. Mutt 1917 par Duchamp et exposé.


1964

13 urinoirs sont fabriqués pour la Galerie Schwarz de Milan. Alors que les urinoirs précédents avaient été achetés dans le commerce, cette fois, un modèle est réalisé à la main d'après la photo de Stieglitz, puis moulé et recouvert de glaçure céramique.


1986

Le CNAC achète le 3ème exemplaire des urinoirs Schwarz.


1993

Le 24 août 1993, le Fountain du Centre Pompidou est montré à Nïmes dans l’exposition inaugurale du Carré des Arts, L’Objet dans l’art au XXème siècle. Pierre Pinoncely, alias Pinoncelli urine dans l'objet et lui donne un coup de marteau.

Le 26 août 1993, Pierre Pinoncely comparait devant le Tribunal correctionnel de Nîmes qui le condamne pénalement pour dégradation d’un objet d’utilité publique à un mois de prison.

L'objet est restauré pour la somme de 16 336 F (3424,18 euros)
L'assureur (AXA) estime que l'œuvre a perdu 60% de sa valeur.


1998

Tarascon, 20 novembre 1998. Le Tribunal de Grande Instance condamne Pierre Pinoncely à rembourser à AXA le prix de la restauration de Fountain (16336 francs (3424,18 euros)) ainsi que les 270 000 francs (56594 euros) correspondant aux 60% de perte de valeur de l’œuvre de Duchamp consécutive à son geste.


2006

Le 4 janvier 2006 au Centre Pompidou, lors de l’exposition Dada. Pinoncelli écrit Dada sur l'objet, puis le frappe à coups de marteau.
Il est condamné, en première instance, à 214 000 euros de dommages et intérêts, et en appel, à 14 352 euros pour frais de restauration, accompagnés de trois mois de prison avec sursis, et mise à l’épreuve.
Le Centre Pompidou se portant partie civile, du civil s'ajoute au pénal. Le coût des réparations est estimé à 14 352 euros et l'avocate du Centre réclame 427 000 euros pour préjudice de dépréciation (15 % de la valeur de l’œuvre, estimée alors à 2,8 millions d’euros). Il est condamné en première instance à trois mois de prison avec sursis, aux frais de restauration et à 200 000 euros pour le préjudice. Il n'écope, en appel, que des trois mois de prison avec sursis, de deux ans de mise à l'épreuve et doit payer les 14 352 euros de frais de restauration.


2013

Pinoncelli offre et présente au MAMAC de Nice un urinoir personnel signé R. Mutt



La création de Fountain.


Une fine analyse du jugement de Tarascon (1998)
Retour sur l'affaire Pinoncelli, d'Agnès Tricoire.

Rencontre avec Pierre Pinoncelli : l'urinoir brisé


On trouve dans le Dalloz de 2000 le jugement du tribunal de Tarascon et une analyse de ce jugement abondamment et justement citée :
De l'urinoir comme un des beaux arts : de la signature de Duchamp au geste de Pinoncely, par Bernard Edelman 

Les 17 versions de Fountain